Évaluations nationales en CP : SUD éducation propose des modalités d’action

Rédigé par SUD Education 80 - - Aucun commentaire

Les évaluations nationales imposées aux enseignant-e-s ont été un fiasco : des tests standardisés trop complexes pour des enfants à l’entrée en CP ; des tests qui comportent des stéréotypes sexistes ; des problèmes techniques nombreux qui ont empêché les élèves d’écoles entières de passer tout ou partie des évaluations.

Ces évaluations remettent en cause les compétences professionnelles des enseignant-e-s en les considérant comme de simples exécutant-e-s. Elles constituent aussi une perte de temps et mettent les élèves en difficulté.

À l’appel des organisations syndicales et notamment de SUD éducation, de nombreux-ses enseignant-e-s ont refusé de faire passer ces évaluations. À partir de la fin du mois de janvier, le ministère imposera aux élèves de CP et aux enseignant-e-s une nouvelle série d’évaluations.

Le ministère prétend qu’il s’agit de mesurer les « progrès » des élèves depuis la rentrée scolaire.

On peut le dire à l’avance : les résultats de ces évaluations seront extrêmement positifs. Il s’agit en effet pour le ministère de se féliciter lui-même de sa politique. Le ministère prétendra que s’attaquer à la liberté pédagogique des enseignant-e-s et imposer ses vues rétrogrades sur l’enseignement est le facteur déterminant de la réussite des élèves, alors même que les évaluations de début d’année étaient faites pour mettre en échec les élèves.

Ces évaluations ne constituent en rien une aide pertinente pour enseigner mais démontrent la volonté ministérielle de mettre au pas les enseignant-e-s.
C’est pour ces raisons que la fédération SUD éducation a appelé au refus de ces évaluations.

Et ensuite : ne faisons pas remonter les résultats !

Que les équipes refusent de les faire passer ou non, ou qu’elles adaptent les modalités de passation, il est maintenant nécessaire de refuser l’uniformisation pédagogique et le contrôle permanent. Derrière un discours prétendument scientifique, le ministre entend normer les pratiques pédagogiques. Les résultats ne serviront pas aux seul-e-s élèves et à leurs enseignant-e-s, ils serviront, surtout,
en novlangue, à “accompagner et piloter”. C’est-à-dire à contrôler davantage. On voit là le lien avec les animations pédagogiques présentées comme obligatoires et centrées sur les seuls “apprentissages fondamentaux”.

De plus rien ne sera anonyme puisque le portail de saisie des résultats des élèves fonctionne avec des codes identifiants assignés aux enseignant-e-s en lien avec ONDE (ex Base élève). Cette absence de protection des données sera renforcée par le fait que le stockage des données sera effectué par la société Amazon, en
Irlande.

L’obsession de la « culture du résultat »

À l’heure où le ministère prévoit de créer une direction d’école
avec un statut hiérarchique.

Loin d’être réservées à un usage interne, ces mesures participent
au renforcement des inégalités territoriales en imposant progressivement une « culture du résultat » qui permettrait de distribuer les bons et les mauvais points aux équipes enseignantes :

• l’augmentation des postes à profil ;
• l’arbitraire et l’injustice des promotions ;
• la mise en place de la prime REP+ au mérite.

Contre cette vision managériale de l’école, SUD éducation revendique des moyens pour une école égalitaire et émancipatrice.

 

→ La fédération SUD éducation revendique la suppression de ces évaluations.
→ SUD éducation appelle les enseignant-e-s du 1er degré à ne pas faire passer les évaluations et le cas échéant à ne pas faire remonter les résultats. Dans les conseils d’école et d’administration, dénonçons ces évaluations. SUD éducation s’engage à défendre les collègues.
→ SUD éducation appelle à signer LA PÉTITION pour
exiger la fin des évaluations nationales : https://frama.link/evalsnats

Avec les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNUDI-FO, UNSEN-CGT Educ’Action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SUD éducation a envoyé un courrier au ministre le 14 janvier 2019 lui demandant l’abandon du dispositif des évaluations nationales imposées.

A vos agendas : stage sur les pédagogies alternatives!

Rédigé par SUD Education 80 - - Aucun commentaire

Les pédagogies alternatives ont traditionnellement un rôle d'émancipation et s'opposent au modèle néo-libéral. Cependant, certaines de ses méthodes connaissent un regain d’intérêt, sont réappropriées et détournées de leur objectif d'émancipation. A l'école, les pédagogies alternatives sont sujet de défiance ou au contraire éveil l’espoir de nouvelles pratiques dans les classes. Nous nous interrogerons sur le rôle des pédagogies alternatives, pourquoi et comment les utiliser, au travers de conférences et d’ateliers les 22 et 23 novembre 2018 à la salle des provinces d'Etouvie.

CONFERENCES ET DEBATS

Freinet : de Karl Marx à Bill Gates.

Cet exposé reviendra sur les fondements politiques de la pédagogie Freinet en tant que pédagogie révolutionnaire. Puis, pourquoi aujourd’hui le patronat récupère certaines techniques, présentant une réelle menace pour les mouvements dits de « pédagogies alternatives ». En réaction, les courants de « pédagogies radicales » se développent avec pour volonté de combattre l’école réactionnaire de Blanquer et l’école néolibérale du patronat.

par Gauthier Tolini (ICEM 93 ; Institut bell hooks - Paulo Freire) et Rachel Salem (pédagogies radicales- Paulo Freire).

Une école Freinet en pratique

Pédagogie alternative pratiquée depuis 1920: quelles ruptures pour une éducation populaire et émancipatrice? Quelles alternatives éducatives et politiques hier et aujourd'hui? L'exemple de l'école expérimentale de Mons en Baroeul: effets et fonctionnement d'une pédagogie alternative en milieu populaire.

par Sylvain Hannebique (Coop'ICEM, co-fondateur de l'école expérimentale de Mons en Baroeul)

ATELIERS

Sur les deux jours, des ateliers seront proposés pour re-découvrir les pédagogies de Freinet, du GFEN ou venues de l'éducation populaire.

Comment ça marche ?
SUD éducation Somme ou la fédération procède à la déclaration du stage auprès du rectorat et du DASEN, éventuellement aussi des présidents du conseil régional et du conseil départemental pour les agent-e-s qui dépendent de ces collectivités. Pour demander un congé de formation syndicale, il faut envoyer une demande au/à la DASEN dans le premier degré, à la rectrice/au recteur dans le second degré, en passant pas la voie hiérarchique. Le mieux est d'envoyer la demande par mail depuis la boîte académique. Il faut que la demande soit parvenue dans les services du rectorat 1 mois avant le début du stage syndical. Chacun-e dispose de 12 jours dans l'année. Ces journées ne sont pas fractionnables : il faut demander des journées entières.


Et après ?
L'administration a 15 jours pour répondre. Si elle n’a pas répondu 15 jours avant le début du stage, le décret est clair : elle a accepté votre congé. De plus, comme elle a un mois pour organiser le service, elle peut difficilement invoquer la nécessité de service pour refuser votre congé : si jamais vous subissiez des pressions, n'hésitez pas à contacter SUD éducation.

 

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