Les pédagogies alternatives ont traditionnellement un rôle d'émancipation et s'opposent au modèle néo-libéral. Cependant, certaines de ses méthodes connaissent un regain d’intérêt, sont réappropriées et détournées de leur objectif d'émancipation. A l'école, les pédagogies alternatives sont sujet de défiance ou au contraire éveil l’espoir de nouvelles pratiques dans les classes. Nous nous interrogerons sur le rôle des pédagogies alternatives, pourquoi et comment les utiliser, au travers de conférences et d’ateliers les 22 et 23 novembre 2018 à la salle des provinces d'Etouvie.
CONFERENCES ET DEBATS
Freinet : de Karl Marx à Bill Gates.
Cet exposé reviendra sur les fondements politiques de la pédagogie Freinet en tant que pédagogie révolutionnaire. Puis, pourquoi aujourd’hui le patronat récupère certaines techniques, présentant une réelle menace pour les mouvements dits de « pédagogies alternatives ». En réaction, les courants de « pédagogies radicales » se développent avec pour volonté de combattre l’école réactionnaire de Blanquer et l’école néolibérale du patronat.
par Gauthier Tolini (ICEM 93 ; Institut bell hooks - Paulo Freire) et Rachel Salem (pédagogies radicales- Paulo Freire).
Une école Freinet en pratique
Pédagogie alternative pratiquée depuis 1920: quelles ruptures pour une éducation populaire et émancipatrice? Quelles alternatives éducatives et politiques hier et aujourd'hui? L'exemple de l'école expérimentale de Mons en Baroeul: effets et fonctionnement d'une pédagogie alternative en milieu populaire.
par Sylvain Hannebique (Coop'ICEM, co-fondateur de l'école expérimentale de Mons en Baroeul)
ATELIERS
Sur les deux jours, des ateliers seront proposés pour re-découvrir les pédagogies de Freinet, du GFEN ou venues de l'éducation populaire.
Comment ça marche ?
SUD éducation Somme ou la fédération procède à la déclaration du stage auprès du rectorat et du DASEN, éventuellement aussi des présidents du conseil régional et du conseil départemental pour les agent-e-s qui dépendent de ces collectivités. Pour demander un congé de formation syndicale, il faut envoyer une demande au/à la DASEN dans le premier degré, à la rectrice/au recteur dans le second degré, en passant pas la voie hiérarchique. Le mieux est d'envoyer la demande par mail depuis la boîte académique. Il faut que la demande soit parvenue dans les services du rectorat 1 mois avant le début du stage syndical. Chacun-e dispose de 12 jours dans l'année. Ces journées ne sont pas fractionnables : il faut demander des journées entières.
Et après ?
L'administration a 15 jours pour répondre. Si elle n’a pas répondu 15 jours avant le début du stage, le décret est clair : elle a accepté votre congé. De plus, comme elle a un mois pour organiser le service, elle peut difficilement invoquer la nécessité de service pour refuser votre congé : si jamais vous subissiez des pressions, n'hésitez pas à contacter SUD éducation.
Un syndicat SUD éducation a averti la fédération SUD éducation que dans son académie, le rectorat projetait de ne pas envoyer la notice de vote aux AED et AESH. Cette situation risque de se reproduire dans d’autres académies.
SUD éducation rappelle que :
→ L’envoi des notices aux AED et aux AESH, et au-delà à l’ensemble des électeurs-trices en CCP (Commissions consultatives paritaires), est obligatoire
→ un dispositif spécifique pour le NUMEN à destination des AED et AESH, et au-delà à l’ensemble des électeurs-trices en CCP, est impératif
Pour SUD éducation, cette situation intolérable montre bien le peu de cas que fait l’administration du droit de vote des personnels précaires. En multipliant les entraves contre l’exercice effectif de leur droit à choisir leurs représentant-e-s du personnel, l’administration montre qu’elle les considère comme des sous-salarié-e-s.
SUD éducation exige que les rectorats transmettent les notices de vote à l’ensemble des personnels précaires, comme pour tous les autres. SUD éducation revendique l’égalité des droits entre personnels titulaires et non-titulaires, ce qui ne sera atteint qu’avec la titularisation sans conditions de toutes et tous les précaires.
L’intersyndicale CGT Éduc’action - SNUEP FSU – SNEP FSU – SNALC – SUD Éducation – SNCL –SIES FAEN - CNT se félicite du succès des mobilisations du 27 septembre et du 9 octobre. Le succès de ces deux premières journées de mobilisation montre le profond rejet de la réforme par les PLP. Le niveau de mobilisation est d’autant plus impressionnant que le ministère n’a révélé son projet réglementaire de grilles horaires qu’à partir du 24 septembre, laissant aux organisations syndicales un délai très court pour informer, échanger avec la profession. Ces mobilisations ont d’ores-et-déjà contraint le Ministre à des premiers reculs !
Lors du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) qui s’est tenu ce mercredi 10 octobre 2018, le Ministre a modifié ces projets de grilles de la façon suivante :
En Bac Pro : 0,5 heure hebdomadaire d’accompagnement personnalisé sont transférées vers les sciences physiques ou la LV2 ; le coefficient de calcul des volumes complémentaires « heures profs » passe de 12,5 à 13,5.
En CAP : le volume horaire élèves augmente d’une heure en première année : 0,5 heure en EPS et 0,5 heure en accompagnement personnalisé.
Ces avancées sont largement insuffisantes et ne permettent pas de compenser notamment les pertes en LV2 et en sciences physiques. L’augmentation du volume complémentaire sera rognée par les dispositifs pluridisciplinaires et n’améliorera pas les dédoublements notamment dans l’enseignement général. En CAP, la suppression de 4 semaines de cours pour les élèves les plus fragiles est une aberration… Cette réforme est toujours inacceptable.
L’intersyndicale a proposé au CSE des amendements pour augmenter les moyens de dédoublements dans toutes les disciplines, rétablir les volumes horaires disciplinaires, sortir la co-intervention des grilles horaires. L’administration a refusé de prendre en compte ces propositions.
Le projet du Ministre a été rejeté par le CSE. L’intersyndicale a proposé un amendement demandant le report de la réforme d’un an pour permettre de réelles discussions. Cet amendement a été très largement approuvé par le CSE, l’administration refuse pourtant d’en tenir compte et imposera cette réforme dès septembre 2019.
L’intersyndicale s’oppose aux familles de métiers qui vont générer une déspécialisation, un appauvrissement de la qualité de la formation professionnelle, et entraîneront des suppressions de postes. Ces projets de regroupement sont menés à marche forcée sans échange avec les enseignant·es de matières professionnelles.
L’intersyndicale s’engage à poser dans le courant de la semaine prochaine un calendrier d’actions pour obtenir le retrait de cette réforme. La mobilisation pour la défense de la voie professionnelle doit se mener dans le cadre unitaire le plus large possible.
CGT Éduc’action - SNUEP FSU – SNEP FSU – SNALC – SUD Éducation – SNCL –SIES FAEN - CNT