Malgré un vote contre à une écrasante majorité au CNESER, Le gouvernement a fait paraître l’arrêté permettant l’augmentation des droits d’inscription des étudiant-e-s étranger-ère-s hors Union Européenne dès la prochaine rentrée universitaire. Pour les étudiant-e-s concerné-e-s, les frais d’inscription passent :
- de 170€ par an à 2770€ par an en licence,
- de 243€ par an à 3770€ par an en master.
Obtenir une licence coûtera 8 310€ au lieu de 510€ (16,3 fois plus) et un master 15 850€ au lieu de 996€ (15,9 fois plus) à un-e étudiant-e ne venant pas de l’Union Européenne.
De l’immigration choisie à la préférence nationale : « bienvenue en France » !
Sous l’intitulé abject « Bienvenue en France », le gouvernement opte ainsi pour l’immigration choisie. Il est clair que ces frais d’inscription colossaux seront une barrière infranchissable pour un grand nombre d’étudiant-e-s étranger-ère-s. Quelle que soit l’origine des étudiant-e-s et le lieu de résidence de leurs parents, l’enseignement supérieur doit être ouvert et gratuit pour toutes et tous.
Cette mesure xénophobe et raciste est le prélude à une augmentation massive et généralisée des frais d’inscription et la fin du service public de l’enseignement supérieur accessible au plus grand nombre. D’ailleurs, alors que le montant des droits d’inscription était fixe jusqu’à présent, l’article 2 prévoit d’ores et déjà leur indexation sur l’indice des prix à la consommation à partir de la rentrée 2020-2021.
Ces choix sont en parfaite adéquation avec les réformes menées par le gouvernement qui mettent en œuvre, de la maternelle à l’université, une école du tri social, de la sélection et des inégalités territoriales : Parcoursup, réforme du lycée professionnel, démantèlement de l’orientation, réforme du lycée général et technologique, réforme du bac.
Cette hausse des frais d’inscription s’ajoute à une surenchère nationaliste et réactionnaire illustrée notamment par l’affichage de reproductions de drapeaux tricolores dans toutes les salles de classe.
SUD éducation revendique une université publique, gratuite, laïque et émancipatrice pour toutes et tous ! L’accès au savoir et à la connaissance n’est pas une marchandise, l’Université n’est pas une entreprise.
Manifestation - pique nique avec les Gilets Jaunes ce samedi 11 h rond point Metarom à Glisy
Toujours Samedi, sur la question des libertés et du droit de manifester, rassemblement à 14h devant la maison de la culture
Rassemblement à l'initiative de plusieurs syndicats et associations !
Communiqué de SUD éducation
Le tribunal d’instance de Cayenne requalifie un service civique en CDI
Par un jugement du 23 novembre 2018, le tribunal d’instance de Cayenne reconnaît que les tâches réalisées par la requérante sont nécessaires au fonctionnement normal de l’association, et relèvent donc d’une prestation de travail et non d’une mission de service civique.
Il reconnaît aussi que les directives données par le tuteur à la volontaire en service civique établissent le lien de subordination caractéristique du contrat de travail. Pourtant le Code du service national prévoit que le service civique soit « exclusif de tout lien de subordination ».
Service civique : le pire de la précarité
Le service civique, c’est le pire de la précarité. Ce n’est pas un contrat de travail. Il n’est donc pas régi par le Code du travail. Il obéit à des règles dérogatoires en termes de droit du travail (2 jours de congés payés au lieu de deux et demi), de salaire (moins de 600 euros de revenus considérés comme des indemnités), de temps de travail (jusqu’à 48 heures par semaine), de droits syndicaux (aucun). La « phase de préparation aux missions confiées » est indigente, et de nombreux et nombreuses services civiques sont déjà recruté-e-s pour remplir des missions pérennes administratives, pédagogiques, de vie scolaire ou d’accompagnement d’élèves en situation de handicap. Le manque croissant de personnels conduit évidemment les services civiques à prendre en charge les missions dévolues aux personnels.
Avec le SNU, le gouvernement veut faire pire : le service civique, avec en prime la militarisation : lever au drapeau, uniforme, Marseillaise…
SUD éducation appelle les personnels à s’opposer au recrutement de services civiques comme de « volontaires » du Service national universel, et à soutenir les « volontaires » en lutte pour faire reconnaître la réalité de leur travail en demandant la requalification en CDI.
On relaie ici les différents rendez-vous proposés par les Gilets Jaunes Réfractaires du 80 pour cette semaine sur Amiens :
- Vendredi 5 avril, 18h : rendez-vous au Mic-Mac, 2 rue Lescouvé à Amiens pour la première Assemblée Générale des Gilets Jaunes d'Amiens et alentours - ouvert et proposé à toutes et tous ! (https://www.facebook.com/events/2332697040293811) - ci-dessous, le mail envoyé par les Réfractaires du 80 invitant à l'AG, proposant l'ordre du jour et joignant les textes nationaux qui permettront d'ouvrir la discussion
"On est là, on est là ! Même si Macron ne veut pas nous on est là ! Pour l'honneur des travailleurs, et pour un monde meilleur, même si Macron ne veut pas nous on est là !!"
Tou.te.s ensemble : On lâche rien !
Personnels de l'éducation nationale, parents d'élèves, gilets jaunes...ont exprimé lors opposition au projet de loi Blanquer de "l'école de la confiance " le samedi 30 mars.
Le 4 avril doit nous permettre de mobiliser plus largement encore pour être massivement en grève et en manifestation, et construire la grève reconductible !
SUD éducation appelle à :
• la constitution d’assemblées locales regroupant les personnels et les parent d’élèves des écoles, établissements scolaires pour se coordonner, 1er et second degré, organiser des actions en commun afin de construire la grève générale dans l’éducation par bassin géographique.
• la constitution d’une coordination nationale et la grève reconductible ;
• participer aux manifestations prévues le 30 mars, dans le cadre des calendriers de mobilisation décidés en AG ;
• se mettre en grève massivement la date du 4 avril ; à mettre en œuvre les actions décidées par les personnels, notamment les actions en direction des DSDEN et des rectorats.
• mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établissements, les AG locales.
• construire d’ores et déjà la grève des examens.
• avec les Gilets Jaunes, à continuer de lutter pour le partage des richesses, la transition écologique et la transformation sociale.
La déclaration d’intention de faire grève est à envoyer par mail avant lundi 1 avril avant minuit à votre Ien. Pour un exemple de lettre, suivre ce lien.