En marche arrière ? Riposte sociale !

Rédigé par SUD Education 80 -

Le soir du second tour, des amiénois-es se sont réuni-e-s pour une fausse manif de droite devant le bar où se réunissaient les supporters de Macron.

 

Macron, comme Le Pen, se définissent comme « anti-système » et prétendent « dépasser le clivage gauche-droite ». Le projet de Le Pen est un leurre ouvertement xénophobe et raciste. Il est clair que les électrices et électeurs ont refusé majoritairement de sombrer dans le repli sur soi nationaliste.

Mais la victoire de Macron, pour être le moins pire des deux maux, n’a rien pour nous rassurer. Il est en effet l'un des meilleurs chevaux de Troie de cette politique néolibérale qui plonge chaque jour un peu plus les classes populaires dans le désespoir et les jette dans les bras de l’ogre du FN.

Contrairement à ce que nos deux candidat-e-s du second tour affirment, le clivage n’est pas entre « mondialistes » et « patriotes », mais entre celles et ceux qui exploitent et celles et ceux qui sont exploité-e-s : entre l’immense majorité des gens qui vivent de leur travail, et les capitalistes qui en tirent profit.

C'est contre le programme d'Emmanuel Macron qui fait la joie des actionnaires et du patronat que nous continuerons de nous battre.

Rappelons les mesures qu'il compte prendre même en force par le recours au 49.3, et que nous
avons « soutenues » ironiquement par nos slogans :

  • Baisse des impôts pour les riches, fin de l’ISF. « Pas d’impôts pour les riches ! »

• Casse des services publics : avec la suppression de 120 000 postes de travail dans les hôpitaux, les écoles et l’ensemble des services publics, et de 70 000 à 75 000 dans les collectivités territoriales : «Moins de fonctionnaires, plus de milliardaires ! »
• Casse du Code du travail dans la droite ligne de la loi El Khomri : « À bas, à bas, les congés payés ! »
• Casse de la protection sociale : avec la baisse des cotisations sociales, donc des prestations de l’assurance-maladie, chômage et vieillesse : « La sécu, c’est un truc d’assistés ! »
• Pénalisation des chômeu-rs-ses, en réduisant leur possibilité de dire non à un employeur : « Macron, tiens bon, les pauvres c’est des cons ! »
• Renforcement de la répression : avec l’embauche de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, fin des peines alternatives à la détention : « La matraque, c’est pas fait pour les chiens ! »

L’élection d’Emmanuel Macron annonce une nouvelle accélération des politiques de régression sociale, de destruction des droits sociaux, des solidarités et des services publics, au bénéfice des classes possédantes. Son projet pour l’école est à la fois de poursuivre les politiques libérales en ce qui concerne les structures et d’opérer un tournant réactionnaire dans les contenus.

PAS DE RÉPIT, PAS D’ÉTAT DE GRÂCE ! DEMAIN DANS LA RUE POUR DÉFENDRE NOS DROITS !

 

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