Manifestation à AMIENS – 14 h EHPAD St Victor – 354 Bd Beauvillé
Postes, Parcoursup, réformes du Bac, du lycée et de l’apprentissage, attaques contre les statuts et les services publics : tout est lié !
Les organisations syndicales FO, FSU, CGT, CNT, SUD éducation et UNEF, s’inscrivent dans le cadre de l’appel de l'interfédérale FSU, FNEC-FP-FO, FERC-CGT, SUD éducation avec Solidaires étudiant-e-s, l’UNEF, l’UNL, et les associations (ASES, SLU) du 15 février.
Elles appellent les enseignants de la maternelle à l’université, les personnels administratifs, les personnels d’éducation, les lycéens, les étudiants à se mettre toutes et tous en grève le 22 mars et à participer massivement aux manifestations, avec l’ensemble des fonctionnaires :
Nous refusons la sélection à l’entrée à l’université. Avec « Parcoursup », chaque université décide des critères à partir desquels elle retiendra la candidature des bacheliers. L’inscription à l’université dépendrait des capacités d’accueil, sans moyens pour accueillir les 40 000 nouveaux bacheliers.
Nous refusons le projet de réforme du BAC et du lycée qui supprime le cadre national du BAC. Désormais il ne vaudra plus que ce que vaut la réputation de chaque lycée.
Nous refusons les 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique, le rétablissement du jour de carence, le gel du point d’indice, la généralisation du recrutement de contractuels, donc de personnels précaires en lieu et place des agents titulaires…
Dans la Somme, les mesures austéritaires se traduisent notamment par :
Plusieurs dizaines de fermetures de classes dans les écoles de la Somme,
29 postes supprimés dans les collèges,
8 postes d’administratifs dans l’académie.
C’est une véritable saignée !
La mesure phare du gouvernement sur les « CP dédoublés » se fait au prix de la suppression de moyens pris dans d’autres classes, dans d’autres écoles dégradent les conditions de travail et les garanties statutaires des personnels. Les attaques du gouvernement pour en finir avec les diplômes, avec les statuts, avec des droits collectifs et protecteurs sont une seule et même attaque.
Nous réaffirmons nos exigences :
L’annulation de toutes les fermetures de classes, d’heures, de postes, de filières et le maintien des garanties statutaires des personnels,
Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire sur tout le territoire permettant à tout bachelier l’accès aux filières post bac et aux établissements de leur choix,
L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université,
Le refus de l’instauration de blocs de compétence en lieu et place des diplômes et des qualifications,
Le retrait de la loi sur le 1er cycle post bac et du « plan étudiants » qui l’accompagne.
GRÈVE ET MANIFESTATION LE 22 MARS
Manifestation à AMIENS – 14 h EHPAD St Victor – 354 Bd Beauvillé
Alors que le Ministre de l'éducation nationale prétend mener une concertation deux semaines avant de lancer le coup d'envoi de sa prétendu réforme, SUD éducation informe les personnels des enjeux du rapport Mathiot rendu récemment.
Pour le télécharger, cliquer ici :
Pour télécharger le dossier complet de SUD éducation sur la réforme du Bac et la sélection à l’université, cliquez ici :
N’oubliez pas : un rassemblement est prévu jeudi à 11:00 avec les étudiant⋅e⋅s mobilisé⋅e⋅s devant le rectorat. Soyons y nombreuses et nombreux !
Édité le mardi 30/01 : le SNESUP-FSU se joint à l'appel intersyndical.
Jeudi 1er février, à 11h00,
Rassemblement devant le rectorat d’Amiens
Ce mois de janvier voit la mise en place dans les universités et les lycées de la plateforme “Parcoursup”, et ceci alors que la “loi sur l’orientation et la réussite des étudiants” n’a pas encore été votée par les sénateurs et sénatrices, et n’est donc pas adoptée !
Ce “Plan étudiants” imposé à marche forcée fait dépendre l’accès à l’enseignement supérieur d’attendus nationaux, déclinés en attendus locaux différents d’un établissement à l’autre. Dans de nombreux cas, ces attendus vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix, leur imposer des remises à niveau qui ne sont pas encore connues ou organisées, mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté. Dans de nombreux cas, la mise en place de capacités d’accueil, la croissance du nombre de bacheliers et la multiplication des voeux (non hiérarchisés) vont généraliser la sélection à l’entrée à l’université.
La procédure d’émission des voeux et d’affectation (la limitation à 10 voeux, l’absence de hiérarchisation des voeux, le calendrier d’affectation) s’annonce extrêmement complexe et difficile à mettre en oeuvre tant pour les services universitaires que pour les jeunes et leurs familles. De nombreux bacheliers risquent de rester sans affectation jurqu’à la dernière phase, celle où le recteur leur proposera une affectation dans une filière présentant des places vacantes, mais en dehors de leurs dix voeux…
Cette réforme suscite déjà protestations et inquiétudes.
Le projet de réforme du Bac, dévoilé mercredi 24 janvier, découle de la mise en place de la sélection. Son contenu confirme les craintes des enseignants, des jeunes et de leurs familles : suppression des séries remplacées par des parcours, suppression d’heures de cours disciplinaires, un examen laissant la part belle au contrôle continu. Ce projet met directement en cause le caractère national de ce diplôme qui ne vaudrait plus que ce que vaut la réputation du lycée. Il instaure la concurrence généralisée entre les établissements.
Au nom de cette réforme, des centaines de suppressions de postes de professeurs sont programmées à la rentrée 2018 dans les établissements du second degré, dont 91 dans l’académie d’Amiens (près de 800 au plan national).
Les sections FNEC-FP-FO, CGT Educ’action, SUD Education, le SNESUP-FSU et UNEF de l’académie d’Amiens n’acceptent pas cette situation. C’est pourquoi elles réaffirment :
La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bacheliers sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
L’abandon du projet de loi sur le 1er cycle post bac et du “Plan étudiants” qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur.
Aucune suppression d’heures, de postes, de filières.
Sur cette base, les sections FNEC-FP-FO, CGT Educ’action, SUD Education, le le SNESUP-FSU et UNEF de l’académie d’Amiens appellent les lycéen-nes, parents d’élèves, étudiant-es et personnels des université et de l’enseignement secondaire à participer massivement à la journée nationale de mobilisation du 1er février, sous toutes les formes décidées collectivement, y compris par la grève.
Stop aux violences policières contre la jeunesse des quartier populaires
Ce matin à 8h30, entre 150 et 200 élèves du lycée Delambre ont bloqué l’entrée piétonne principale du lycée pour réclamer des moyens supplémentaires dans les classes.
Ils ont été chargés par la police.
Bilan : au moins 4 blessés.
Alors qu’ils attendaient de savoir quand ils seraient reçus au Rectorat, les policiers ont donné l’ordre de charger afin de “libérer” l’entrée du lycée. Les policiers n’ont pas hésité à frapper et à gazer tout le monde. Un policier armé d’un flash-ball était également prêt à tirer.
Au final, au moins 4 élèves ont été blessés. L’un d’entre eux a dû aller à l’hôpital à cause du gaz lacrymogène qu’il avait reçu dans les yeux. A sa sortie, les médecins lui ont dit que sans l’intervention de l’infirmière du lycée, il aurait pu perdre la vue. De nombreux autres élèves étaient en pleurs, choqués par les violences exercées sur eux par ceux-là mêmes qui sont censés les protéger.
SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires 80 condamnent la répression policière dont ont été victimes les lycéens. Nous tenons à exprimer notre soutien aux victimes et invitons les familles à porter plainte.
Comment accepter ce déploiement irresponsable et totalement disproportionné de la force face à des jeunes mobilisé⋅e⋅s pour leur scolarité et leur avenir ?
Rappelons que vendredi 24 novembre devant le lycée Gustave Eiffel à Cachan une lycéenne a été victime d’un tir de flash-ball et a perdu l’usage d’un œil alors qu’elle manifestait avec ses camarades pour dénoncer la mise en esclavage de migrants africains en Libye.
Cette arme a déjà provoqué la mutilation de centaines de personnes dans le pays et elle doit être interdite. Il est inacceptable qu’on tolère que des jeunes mineurs puissent être braqués ainsi sans réagir !
SUD éducation est solidaire du mouvement lycéens et dénonce la répression à son encontre.
Contre l’école du tri social et des inégalités en marche, il faut continuer à lutter !
Le Ministre de l’Éducation Nationale est venu le 30 novembre sur Amiens. Nous aurions voulu organiser un rassemblement à la hauteur de sa politique, mais la venue en catimini de Blanquer ne nous a pas permis.
Le déploiement des forces de l’ordre était disproportionné, monsieur le Ministre préfère mettre de la distance avec ses employés, et discuter seulement avec les inspecteur.ice.s et les sympathisant.e.s LREM.
À son arrivée, nous lui avons rappelé qu’il n’était pas le bienvenu : nous n’avons pas besoin d’un technocrate qui a organisé la suppression de 80 000 postes sous l’ère Sarkozy, d’un ministre qui pense que les ABCD de l’égalité entre filles et garçons sont « contre-productifs » ou qui organise le tri social à l’université.
Suite à la répression syndicale à l’encontre de SUD Éducation 93, nous lui avons rappelé qu’un Ministre n’a pas à dicter aux syndicats le contenu de leurs formations : nous n’avons pas besoin d’un Ministre de l’Éducation nationale qui se fait applaudir par Marine Le Pen à l’Assemblée Nationale quand il prétend qu’il n’existe pas de « racisme d’État » en France.
SUD éducation 80 comprend parfaitement pourquoi la visite était si discrète: il est sans doute plus aisé de se faire
mousser auprès de militant⋅e⋅s d'un parti politique ou d'un parterre d'insepcteur⋅ice⋅s bien dociles que de devoir affronter les enseignant⋅e⋅s qui subissent les coupes budgétaires décidées par quelques technocrates donneurs de leçons.