Le 3 octobre dernier se tenait un groupe de travail sur les GRETA au rectorat auquel n'ont participé que trois syndicats, dont SUD éducation.
Il y a deux ans, le ministère a imposé une refonte des GRETA en Picardie, ce qui a conduit à la disparition du GRETA BTP. On était passé de 10 GRETA à 9 depuis l'an dernier. Les conséquences ont été le déplacement des personnels et même un licenciement.
Maintenant, avec la nouvelle région, la rectrice demande une nouvelle refonte ! Il faut encore réduire le nombre de GRETA : le Rectorat doit faire des propositions ; il restera entre 1 et 8 GRETA (admirons la précision de la fourchette). Il y en aura 2, 3, 4 ou 6.
Pourquoi cette nouvelle demande ? Pour faire des économies ! Car on a expliqué, il y a peu, que la carte des 9 GRETA était une super idée mais qu'aujourd'huii, “il y a des failles” !
De plus plus, Lille lorgne sur certains GRETA. Le rectorat d'Amiens désire regrouper les GRETA pour “grossir le chiffre d'affaire”. Dans les déserts économiques de la région, les formations demandées par les entreprises attirent trop peu de candidats.
Enfin, la collaboration entre Lille et Amiens est officiellement harmonieuse mais on sent une rivalité et les critiques sur les méthodes de travail ont fusé.
Il est clair que seule une logique comptable et une rationnalité économique aberrante mènent ces “réformes”. Elles conduisent à l’appauvrissement de l’offre de formation et à des suppressions d’emplois pour les personnels. Pour ceux qui restent, les conditions de travail seront encore amenées à se dégrader.