Matraque et lacrymo contre les lycéen⋅ne⋅s mobilisé⋅e⋅s à Amiens Nord

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Stop aux violences policières contre la jeunesse des quartier populaires

 

Ce matin à 8h30, entre 150 et 200 élèves du lycée Delambre ont bloqué l’entrée piétonne principale du lycée pour réclamer des moyens supplémentaires dans les classes.

Ils ont été chargés par la police.

 

 

 

 

 

 

Bilan : au moins 4 blessés.

 

Alors qu’ils attendaient de savoir quand ils seraient reçus au Rectorat, les policiers ont donné l’ordre de charger afin de “libérer” l’entrée du lycée. Les policiers n’ont pas hésité à frapper et à gazer tout le monde. Un policier armé d’un flash-ball était également prêt à tirer.

Au final, au moins 4 élèves ont été blessés. L’un d’entre eux a dû aller à l’hôpital à cause du gaz lacrymogène qu’il avait reçu dans les yeux. A sa sortie, les médecins lui ont dit que sans l’intervention de l’infirmière du lycée, il aurait pu perdre la vue. De nombreux autres élèves étaient en pleurs, choqués par les violences exercées sur eux par ceux-là mêmes qui sont censés les protéger.

 

SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires 80 condamnent la répression policière dont ont été victimes les lycéens. Nous tenons à exprimer notre soutien aux victimes et invitons les familles à porter plainte.

 

Comment accepter ce déploiement irresponsable et totalement disproportionné de la force face à des jeunes mobilisé⋅e⋅s pour leur scolarité et leur avenir ?

 

Rappelons que vendredi 24 novembre devant le lycée Gustave Eiffel à Cachan une lycéenne a été victime d’un tir de flash-ball et a perdu l’usage d’un œil alors qu’elle manifestait avec ses camarades pour dénoncer la mise en esclavage de migrants africains en Libye.

Cette arme a déjà provoqué la mutilation de centaines de personnes dans le pays et elle doit être interdite. Il est inacceptable qu’on tolère que des jeunes mineurs puissent être braqués ainsi sans réagir !

 

SUD éducation est solidaire du mouvement lycéens et dénonce la répression à son encontre.

 

Contre l’école du tri social et des inégalités en marche, il faut continuer à lutter !

Le Ministre vient à Amiens… pour rencontrer des adhérent⋅e⋅s d’En Marche.

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Le Ministre de l’Éducation Nationale est venu le 30 novembre sur Amiens. Nous aurions voulu organiser un  rassemblement à la hauteur de sa politique, mais la venue en catimini de Blanquer ne nous a pas permis.

Le déploiement des forces de l’ordre était disproportionné, monsieur le Ministre préfère mettre de la distance avec ses employés, et discuter seulement avec les inspecteur.ice.s et les sympathisant.e.s LREM.

 


À son arrivée, nous lui avons rappelé qu’il n’était pas le bienvenu : nous n’avons pas besoin d’un technocrate qui a organisé la suppression de 80 000 postes sous l’ère Sarkozy, d’un ministre qui pense que les ABCD de l’égalité entre filles et garçons sont « contre-productifs » ou qui organise le tri social à l’université.

Suite à la répression syndicale à l’encontre de SUD Éducation 93, nous lui avons rappelé qu’un Ministre n’a pas à dicter aux syndicats le contenu de leurs formations : nous n’avons pas besoin d’un Ministre de l’Éducation nationale qui se fait applaudir par Marine Le Pen à l’Assemblée Nationale quand il prétend qu’il n’existe pas de « racisme d’État » en France.

SUD éducation 80 comprend parfaitement pourquoi la visite était si discrète: il est sans doute plus aisé de se faire
mousser auprès de militant⋅e⋅s d'un parti politique ou d'un parterre d'insepcteur⋅ice⋅s bien dociles que de devoir affronter les enseignant⋅e⋅s qui subissent  les coupes budgétaires décidées par quelques technocrates donneurs de leçons.

Baisse des dotations dans les lycées Picards : suite

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Compte-rendu du rendez-vous syndicats/Région

Lundi 7 novembre, nous nous sommes rendus à une réunion de présentation des nouvelles dotations régionales aux lycées. Pour avoir une petite idée de ce qui est à l’œuvre, écouter l’interview d’une adhérente de SUD éducation 80 ici :

Et n’hésitez pas à vous emparer de la motion à faire adopter en CA en fin d’article !

Ce fut trop long, car en 2h on a largement pu atteindre le dialogue de sourds entre des organisations syndicales qualifiées de « nostalgiques » et une élue secondée de gestionnaires administratifs qui répètent en boucle que le budget global ne baissera pas, mais qu’il sera moins tourné vers la culture et que, pour le moment il faut faire avec moins.

Les lycées doivent donc se débrouiller avec une enveloppe globale pour les prochains mois. C’est un tantinet stressant lorsque l’on sait que bientôt les lycées devront voter des budgets pour l’année entière…

Bon, vous me direz que ce n’est pas si grave, après tout, le budget global ne baisse pas donc les lycées vont forcément avoir de l’argent à un moment ou à un autre. Mais on ignore toujours (2 mois après la rentrée) comment et dans quelles mesures les lycées pourrons demander des fonds.

Trouver des financements pour les différentes activités des élèves est un peu comme un jeu de société. ll y faut jouer les bonnes cartes dans le bon ordre pour réussir à aider les élèves des familles pauvres à manger à la cantine tout en organisant des sorties éducatives. On peut en demander à l’État, la Région, aux communes, etc. Pour le moment la Région, joue avec des règles qu’elle est seule à connaître et qu’elle va peut-être encore changer…

Le plus beau c’est que l’on nous martèle que c’est grâce au dévouement de notre élue que les établissements picards doivent l’insigne honneur d’avoir de l’argent de poche pour fonctionner…

On nous a aussi garanti une réactivité sous 10 jours en cas de demandes du chef d’établissement pour une aide financière à destination d’un élève (achat de matériels par exemple). C’est un progrès immense lorsque l’on se dit que par le passé cette aide pouvait être attribuée directement par l’établissement et donc plus rapidement.

Il en résulte des échanges vagues, ponctués de formulations au futur. « l’idée, c’est », « rien d’arrêté », « a priori » et bien sur « la faisabilité financière ». Mais soyons rassurés, car « des dotations complémentaires vont arriver ».

Comme disait le regretté Charles Pasqua : les promesses n’engagent que ceux qui les croient.

Plus sérieusement, le cheval de bataille de notre nouveau président de Région, c’est l’emploi et c’est donc la nouvelle mission du lycée. On a donc appris qu’il fallait faire entrer les entreprises dans les établissements grace à des « Fab Lab » et des espaces de « Co-working » avec des imprimantes 3D et tout et tout…
Des machines modernes c’est bien, mais on l’a déjà expérimenté avec les ordinateurs, s’il n’y a pas du personnel qualifié embauché pour l’utiliser et l’entretenir, elles deviennent vite des presse-papier hors de prix. Et sur ce point, la vice-présidente est restée très évasive.

Au-delà de cette mauvaise gestion des effets d’annonce, la direction que prend la nouvelle Région avec l’équipe de Xavier Bertrand est claire. L’éducation qu’ils financeront aura pour finalité le sacro-saint Travail et l’apprentissage des règles des entreprises. La réflexion et l’apprentissage dans le seul but de se construire et de comprendre le monde, c’est bientôt fini au lycée.

Ceux qui en ont les moyens pourront toujours allers à l’université pour perdre leur temps à réfléchir et à se cultiver. Moralité :


Une motion à faire adopter en CA

SUD éducation invite les personnels des lycées à faire adopter en conseil d’administration une motion à l’appel de la FCPE, de la CGT, de l’UNSA, de la FSU et de SUD éducation, dont le texte est à récupérer ci-dessous :

Baisse de dotations pour les lycées picards

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Quand les politiques de droite rencontrent les politiques de droite, kesskisspass ?

Si vous travaillez en lycée, à la rentrée, ça ne vous aura pas échappé, tout un tas de dispositifs auparavant financés par le Conseil Régional de Picardie ont été suspendus, voire carrément supprimés :

- la carte « Génération HdF » remplace la carte « Cursus » mais, pour un même montant, elle devra financer les livres scolaires ET le matériel, là où la carte « Cursus » servait exclusivement pour les livres ;

- l’équipement des élèves de LP n’est plus financé ;

- le dispositif « Passeport culturel » qui permettait de financer les sorties du même nom est suspendu jusqu’à la fin de l’année ;

- idem pour les PREP et le dispositif « Appui lycéen » qui permettait d’abonder le fond social lycéen…

Et tout ça au nom de l’unification des pratiques dans une nouvelle grande région dessinée par le gouvernement PS et gouvernée par leurs alliés objectifs Les Républicains...qui n’hésitent pas, pour justifier leurs méfaits, à dénoncer les baisses de dotations étatiques de leurs petits camarades socialistes !

Et au final, toujours moins de moyens pour les familles...alors même que l'OFCE, l'Observatoire français des conjonctures économiques montre, dans son un bilan du quinquennat, que la politique des gouvernements Hollande aura conduit à une hausse des impôts de 35 milliards d'euros pour les ménages et à une baisse de 20 milliards pour les entreprises. Cohérence...quand tu nous tiens !

Les personnels du lycée Delambre se sont mobilisés sur le sujet et ont obtenu de rencontrer le 7 octobre dernier et pour la première fois depuis les élections, le représentant de la nouvelle Région au conseil d'administration, Martin Domise. Celui-ci semblait découvrir le sujet...Il a assuré que des enveloppes supplémentaires allaient être votées le 13 octobre mais aucune information sur leur contenu et/ou leur montant n'ont été transmise depuis.

À l'appel de SUD éducation, une intersyndicale se réunira le jeudi 3 novembre sur le sujet. La FCPE sera également représentée.

 

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