Communiqué de l'AG des professeur-e-s de philosophie de l'académie d'Amiens

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Face à l'absence de réponse du ministre Blanquer, les enseignant-e-s de philosophie de l'académie d'Amiens, réuni-e-s en assemblée générale le 27 juin 2019 à la suite de leur réunion d'harmonisation pour les corrections des copies du bac, continuent à revendiquer dans l'immédiat :

  • le maintien du baccalauréat national avec des épreuves finales ;

  • une augmentation des moyens matériels et humains accordés au service public d'éducation ;

  • des classes à 25 élèves maximum.

    Plus généralement, ils demandent toujours :

  • le retrait des réformes des lycées et du baccalauréat ;

  • le retrait des projets de loi « école de la confiance » et « transformation de la fonction publique ».

    Pour obtenir satisfaction :

  • elles et ils maintiennent leur décision de se mettre en grève reconductible le 3 juillet avec rétention des notes des copies du bac, et de se rassembler devant le rectorat d'Amiens à 10 h puis de se réunir en AG pour décider des suites de leur action ;

  • elles et ils ont décidé de ne rendre ni les notes ni les copies des candidat-e-s ce 3 juillet ;

  • elles et ils se sont prononcés en faveur de la reconduction de la grève le 4 juillet, en cas

    d'absence de réponse de la part du gouvernement ;

  • elles et ils se sont engagé-e-s à constituer une caisse de grève interdisciplinaire afin de venir en aide à celles et ceux de leurs collègues qui décideraient de poursuivre durablement l'action dans les semaines et mois à venir.

    L’AG des professeur-e-s de philosophie de l’académie d’Amiens envoie un appel à la rétention des notes à tout-e-s les collègues de toutes les disciplines partout en France, afin de remporter enfin la victoire contre ces politiques qui entendent détruire le service public d’éducation.

    Elle appelle tout particulièrement les collègues correcteurs du bac de l'académie à rejoindre le rassemblement prévu devant le rectorat d'Amiens lundi 1er juillet à

    10 h, puis l'AG interdisciplinaire qui la suivra à 11 h au local de l’Union syndicale Solidaires (3-5 rue Godris à Amiens), afin d'organiser toutes et tous ensemble la journée du 3 juillet.

    Nogent-sur-Oise, le jeudi 27 juin 2019

    Nous ne sommes pas seul-e-s ! Le compteur de copies retenues, actualisé sur le compte twitter Unbacdebacle: https://twitter.com/Unbacdebacle201.
    (actuellement, 81574 promesses de rétention de copies !)

 

Préavis de grève pour le climat le vendredi 24 mai 2019

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L’urgence climatique ne peut attendre, le vendredi 24 mai, dans la lignée du 15 mars, un appel à une grève mondiale pour le climat à été lancé, afin de couvrir l’ensemble des personnel travaillant dans l’éducation nationale la fédération SUD éducation à déclaré un préavis de grève. Toutes et tous en grève pour le climat

 

La Fédération des syndicats SUD éducation dépose auprès de vous, conformément à la législation en vigueur, un préavis de grève couvrant, le vendredi 24 mai, notamment tou-te-s les enseignant-e-s du premier, du second degré et les enseignant-e-s de l’AEFE l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-e-s, enseignant-e-s du premier degré, enseignant-e-s de l’AEFE, enseignant-e-s-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-e-s par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des Collectivités Territoriales, le Ministère des affaires étrangères ou le Ministère de la fonction publique) qui se mobiliseront :

La fédération SUD éducation revendique un mode de développement en rupture avec la logique productiviste : cesser la course irrationnelle à la croissance et partir de la satisfaction des besoins sociaux. Justice sociale et justice climatique sont intimement liées.

À ce titre, la fédération SUD éducation, avec son Union syndicale Solidaires, revendique :

Le financement d’un programme de réduction du transport routier par le développement du ferroutage et par une amélioration des transports collectifs, y compris par la gratuité, ainsi que le développement des lignes ferroviaires secondaires.
La taxation de l’aérien et du fret maritime, des voitures de luxe ; la taxation du transport routier polluant par camions.
La sortie des énergies fossiles.
Une véritable fiscalité écologique qui doit s’inscrire dans une politique publique globale favorable à l’environnement, basée sur le principe pollueur/payeur, qui réduise les inégalités, qui finance l’action publique à la hauteur des besoins sociaux et qui pour être légitime, doit comporter le moins d’exonérations possibles.
Le plafonnement des loyers et lutte contre la spéculation immobilière : la hausse du coût du logement pousse les habitant-e-s loin des centres-villes et les contraint à utiliser des moyens de transports individuels.
La fin des grands projets inutiles, coûteux et néfastes pour notre environnement, projet de Center-Parc dans la forêt des Chambarans, site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, Europacity à Gonesse, Open Sky à Pacé…

Particulièrement dans notre secteur, SUD éducation revendique :

Une véritable prise en compte de la question écologique dans les programmes scolaires. SUD éducation revendique que les programmes permettent d’étudier l’impact du capitalisme et de ses structures sociales, et ne se contentent pas d’injonctions au changement des comportements individuels.
La réalisation de bilans énergétiques et plans d’isolation des bâtiments
Un programme concerté de réduction énergétique et de la consommation en eau 
Des outils pour mettre en place le recyclage des déchets
Le renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire
Des recrutements massifs de titulaires remplaçant-e-s dans les premier et second degrés afin de limiter leurs déplacements
La prise en compte des risques environnementaux par les CHSCT et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés avant 2021
La mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses exposés-e au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres...)
Un vrai plan de formation professionnelle orienté vers les nouveaux métiers : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc.., dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables etc.

 

On veut faire la grève des examens, comment ça marche ? On risque quoi ??

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On veut faire la grève des examens, on risque quoi ?

Avec la mobilisation contre la réforme Blanquer et la lutte contre la baisse des moyens, la question se pose de faire la grève des examens. L’administration et les chefs n’hésitent pas à faire peser la menace de sanctions et de réquisition sur les camarades qui voudraient se mobiliser en ne faisant pas passer les examens.

SUD éducation 80 se propose de faire un bilan :

En pratique ça veut dire quoi ?

Le droit de grève est constitutionnellement garanti mais s’exerce dans le cadre des lois et règlements qui l’encadre. Dans le contexte d’une grève, les fonctionnaires ou agents publics ou des salariés d’entreprises peuvent se voir réquisitionner sur ordre du Préfet qui prend un arrêté de réquisition.

En pratique c'est très compliqué pour le rectorat d'utiliser cette excuse car il devrait pouvoir prouver la necessité de la réquisition et obtenir un ordre de réquisition, ce qui n'est jamais arrivé à l'EN.

La seule conséquence c'est la perte d'1/30 de mon salaire par jour de grève.

Et donc si dans mon établissement on décide en A.G. de ne pas faire passer les examens ?

Si j’ai reçu une convocation et on nous met la pression : Rappeler la loi et indiquer que le droit de grève est un droit constitutionnel exercé légitimement. L’administration est impuissante.

Et la réquisition alors ? 

En pratique la réquisition est possible mais elle n’a jamais été utilisé dans l’éducation nationale. Pour qu’elle soit possible il faut une demande du préfet et un ordre du ministre. 

Donc si on me remet une réquisition :

D’abord vérifier qu’il s’agit bien d’une réquisition et pas d’une simple convocation.

Ensuite :
→Prendre sans délai contact avec le syndicat local et/ou la federation SUD éducation pour voir la suite à donner et la légalité de celle-ci.

SUD éducation sera présent avec les camarades qui décideront de se mettre en grève lors des examens que ce soit contre le reforme Blanquer ou pour protester contre le retrait des moyens dans leur établissement comme c’est le cas au Lycée Siegfried du Havre dont le personnel s’est prononcé le 14 mai à 84% pour refuser de faire passer les examens.

 

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