Non à l’expulsion de la maison Cozette !

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La commune vend la maison Cozette à un promoteur privé et veut mettre à la rue en plein hiver les membres du collectif La Brèche.

SUD éducation Somme apporte son soutien aux camarades du collectif la Brèche, composé d’étudiant-e-s, chômeuses/eurs, SDF et précaires, menacé-e-s d’une expulsion imminente. Pour rappel, ce collectif s’est réapproprié depuis le mois de septembre la maison Cozette, bâtiment municipal classé de 27 pièces. Ce bâtiment inutilisé depuis plus de 12 ans a été vendu par la Ville à un promoteur privé !

Tant pis pour les sans logements qui y vivent aujourd’hui et qui se retrouveront à la rue, au mépris de la trêve hivernale. Tant pis pour le centre culturel Léo Lagrange, voisin qui aurait bien besoin d’un espace supplémentaire pour toutes ses activités...Et tant pis pour toutes les associations amiénoises qui devront à présent payer pour des locaux qui sont pourtant déjà en nombre insuffisants et vétustes (cf. ordonnance municipale de novembre 2016 – pétition en ligne ici)

Circulez les habitant-e-s, les pauvres et les exploité-e-s : voici la démocratie locale à la mode Fouré-Gest !

La résistance continue : les ateliers et événements organisés par la Brèche se maintiennent.Venez également nombreux-euses apporter votre soutien (financier aussi!) tout au long des semaines à venir, car les occupant-e-s des lieux maintiennent avec détermination les nombreuses activités qui y sont proposées.

Facebook La Brèche.

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Non au LSUN !

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Le ministère nous impose de mettre en place le livret scolaire numérique. On nous vante cet outil qui permettrait de simplifier l’évaluation, dans un national, et qui suivrait l’élève jusqu’à la troisième.

Une surcharge de travail

Remplir le LSU représente une surcharge de travail et de stress, d’autant plus que c’est une réorganisation de nos pratiques de travail et que l’outil informatique est un outil « capricieux », moins fiable que l’écrit.

C’est pourquoi certaines écoles du département optent pour le remplir une seule fois dans l’année scolaire au mois de juin (il fait déjà doublon avec les bulletins d 'évaluations trimestrielles). Le rendre en février serait beaucoup trop de travail, surtout après avoir confectionné les bilans d’évaluations trimestrielles obligatoires, rendus aux parents au mois de décembre (et prochainement en mars puis juin).

En l’état actuel, il est impossible pour les enseignants de le remplir sans dégager au préalable du temps de travail et de formation à cet outil.

L’organisation du fichage et de la traçabilité

Le LSU serait « pratique » car il suivra l’élève jusqu’à la classe de troisième. C’est en ce qui nous concerne un des points noirs du livret numérique.

Car ni les enseignants, ni les parents ont été consultés pour la mise en place de ce livret numérique ! Or pour les parents « Les compétences de nos enfants sont des données personnelles ! » et en cela le LSU ne correspond pas à la déclaration faite par le ministère à la CNIL. Dans cette déclaration, le ministère déclare sans honte que le fichier ne contient aucune donnée sensible ou médicale, alors qu’il portera mention des PAP, PAI, d’une inclusion dans une classe pour élèves allophones… bref, c’est le retour de base élève — en pire.

Un mini livret ouvrier

De plus étiqueter un élève de « mauvais élève » (quant à ses résultats scolaires ou son comportement) et uniformiser ses compétences l’enfermerait dans ces jugements.

Le LSU renforcera les inégalités entre les élèves en formant un casier scolaire, pour atterrir dans quelles mains ? Quelles seront les personnes habilitées à le renseigner, à le modifier, à le consulter ? Quelles sont les modalités d’accès à ces données ?

De plus étiqueter un élève de « mauvais élève » (quant à ses résultats scolaires ou son comportement) et uniformiser ses compétences l’enfermerait dans ces jugements.

Le LSU renforcera les inégalités entre les élèves en formant un casier scolaire, pour atterrir dans quelles mains ? Quelles seront les personnes habilitées à le renseigner, à le modifier, à le consulter ? Quelles sont les modalités d’accès à ces données ?

Normalisation et contrôle

Enfin, ce livret scolaire numérique sera un moyen supplémentaire de contrôle sur les enseignants et une manière de limiter une nouvelle fois leur indépendance pédagogique.

Face à toutes et ces contradictions, nous nous opposons fermement à la mise en place du LSU. Nous sommes :

  • Contre le fichage des élèves et la constitution d’un casier scolaire,
  • Contre la soumission des pratiques pédagogiques à un formatage institutionnel,
  • Contre une nouvelle augmentation de la charge de travail des enseignant-e-s.
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