Les nouvelles du 23 mai !

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La loi Blanquer revisitée par le Sénat: des "avancées" et des reculs!

Si Blanquer martèle le mot "confiance", c'est précisément parce qu'il n'a toujours pas (et pour cause) la confiance des enseignants et que son projet de loi sur l'école qui devrait être adoptée définitivement mi-juin, est toujours aussi rétrograde et destructeur du statut des enseignants. Malgré quelques pseudo-avancées accordées sous la pressions des syndicats et des parents d'élèves notamment (retrait du projet des Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux et du statut du directeur-trice).

Des formations en dehors du temps de service

Après relecture du Sénat, de nouveaux articles ont été proposés comme celui sur la formation (article 14 bis) qui prévoit que « la formation continue s’accomplit en priorité en dehors des obligations de service d’enseignement. » Cette obligation, déjà partiellement intégrée au statut des personnels enseignants du premier degré, se trouve renforcée et généralisée.

L'annualisation du temps de service en expérimentation dans le second degré

En parallèle, le projet de loi permettra à titre « expérimental » d’annualiser les services des enseignant-e-s. C'est une nouvelle tentative concrète d’augmenter encore le temps de travail des personnels, au moment même où Blanquer s’apprête à rendre possible l'obligation d' une seconde heure supplémentaire aux personnels enseignants du second degré. 

L'article premier inchangé

Certains articles restent inchangés notamment l'article 1 sur "l'exemplarité" des enseignants ou encore l'article 21 sur l'évaluation, des articles qui interrogent sur l'avenir de l'école et le système éducatif obscur et réactionnaire de Blanquer. Pour le Ministre, la confiance c'est la soumission.

 Le Sénat approuve et poursuit la nauséabonde surenchère nationaliste: drapeaux dans les salles de classe, apprentissage de l’hymne national dans les salles de classes…en ajoutant un amendement qui vise directement les classes populaires par la suspension du versement des allocations familiales aux familles d’enfants décrocheurs et décrocheuses, ainsi qu’un amendement raciste qui vise à prohiber le port de tout signe religieux ostensible pour les accompagnant-e-s bénévoles lors des sorties scolaires.

SUD éducation dénonce une instrumentalisation odieuse du principe de laïcité, qui vise directement les femmes musulmanes voilées.

Une des mesures phares anti-sociales de ce gouvernement demeure: l'instruction obligatoire des 3 ans, dont le seul impact est la prise en charge des maternelles privées par les communes, entrainant un transfert financier de l’État vers celles-ci d'environ 150 millions. Rappelons que sur les 27 000 enfants de 3 ans non scolarisés actuellement, environ 10 000 sont en jardins d'enfants (maintenus), et 7000 sont en Guyane et à Mayotte où la loi ne pourra pas être appliquée. Les enfants restant ne sont pas scolarisés parce que souvent ils relèvent de l'éducation spécialisée. C'est donc un mesure inégalitaire et qui creuse davantage les inégalités existantes.

Sud Education revendique une école émancipatrice !

Violences policières contre des enseignants

Sud Éducation 80 dénonce également les violences policières subit par les camarades en lutte dans leurs établissements,qui sont avant tout des répressions à visée politique, comme à Toulouse (cliquer ici) ou au Puy en Velay (cliquer ici)

Nous ne pouvons pas accepter que le mouvement social soit ainsi criminalisé et que les enseignants soient réprimés physiquement et judiciairement dans l'exercice de leur droits fondamentaux à faire entendre leurs désaccords et leur volonté d'une école plus égalitaire et émancipatrice.

25 mai : Macron, on vient te chercher chez toi!

Nous serons présents avec un stand Solidaires à la Hotoie toute la journée.

Départ en manifestation à 14h de la Hotoiee la Hotoie

Gilets Jaunes: acte XXVIII dans la ville natale du Roi

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Après 6 mois de lutte, de répressions policières, d'interdictions préfectorales, des centaines de personnes mutilées, la grogne sociale initiée par les Gilets Jaunes n'en finit pas de grandir.
A la veille des élections européennes, c'est chez lui à Amiens le samedi 25 mai que les Gilets Jaunes lancent leur 3ème ultimatum à Macron et son gouvernement.
Rendez-vous donné à 9h à la gare pour se rendre au parc de la Hotoie, où se tiendront conférences-débats autour des conditions de travail (Yvan Duroy) et de de l'écologie radicale (Odile Henri) , nombreux stands...
Manifestation déambulatoire et festive à partir de 14h et Concerts à partir de 20h!
 
Venez nombreux pour montrer à Manu qu'on est toujours là!  
Et si vous êtes disponibles pour aider la veille à l'organisation de cet événement, n'hésitez pas à contacter Sud Éducation.

Préavis de grève pour le climat le vendredi 24 mai 2019

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L’urgence climatique ne peut attendre, le vendredi 24 mai, dans la lignée du 15 mars, un appel à une grève mondiale pour le climat à été lancé, afin de couvrir l’ensemble des personnel travaillant dans l’éducation nationale la fédération SUD éducation à déclaré un préavis de grève. Toutes et tous en grève pour le climat

 

La Fédération des syndicats SUD éducation dépose auprès de vous, conformément à la législation en vigueur, un préavis de grève couvrant, le vendredi 24 mai, notamment tou-te-s les enseignant-e-s du premier, du second degré et les enseignant-e-s de l’AEFE l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-e-s, enseignant-e-s du premier degré, enseignant-e-s de l’AEFE, enseignant-e-s-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-e-s par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des Collectivités Territoriales, le Ministère des affaires étrangères ou le Ministère de la fonction publique) qui se mobiliseront :

La fédération SUD éducation revendique un mode de développement en rupture avec la logique productiviste : cesser la course irrationnelle à la croissance et partir de la satisfaction des besoins sociaux. Justice sociale et justice climatique sont intimement liées.

À ce titre, la fédération SUD éducation, avec son Union syndicale Solidaires, revendique :

Le financement d’un programme de réduction du transport routier par le développement du ferroutage et par une amélioration des transports collectifs, y compris par la gratuité, ainsi que le développement des lignes ferroviaires secondaires.
La taxation de l’aérien et du fret maritime, des voitures de luxe ; la taxation du transport routier polluant par camions.
La sortie des énergies fossiles.
Une véritable fiscalité écologique qui doit s’inscrire dans une politique publique globale favorable à l’environnement, basée sur le principe pollueur/payeur, qui réduise les inégalités, qui finance l’action publique à la hauteur des besoins sociaux et qui pour être légitime, doit comporter le moins d’exonérations possibles.
Le plafonnement des loyers et lutte contre la spéculation immobilière : la hausse du coût du logement pousse les habitant-e-s loin des centres-villes et les contraint à utiliser des moyens de transports individuels.
La fin des grands projets inutiles, coûteux et néfastes pour notre environnement, projet de Center-Parc dans la forêt des Chambarans, site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, Europacity à Gonesse, Open Sky à Pacé…

Particulièrement dans notre secteur, SUD éducation revendique :

Une véritable prise en compte de la question écologique dans les programmes scolaires. SUD éducation revendique que les programmes permettent d’étudier l’impact du capitalisme et de ses structures sociales, et ne se contentent pas d’injonctions au changement des comportements individuels.
La réalisation de bilans énergétiques et plans d’isolation des bâtiments
Un programme concerté de réduction énergétique et de la consommation en eau 
Des outils pour mettre en place le recyclage des déchets
Le renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire
Des recrutements massifs de titulaires remplaçant-e-s dans les premier et second degrés afin de limiter leurs déplacements
La prise en compte des risques environnementaux par les CHSCT et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés avant 2021
La mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses exposés-e au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres...)
Un vrai plan de formation professionnelle orienté vers les nouveaux métiers : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc.., dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables etc.

 

On veut faire la grève des examens, comment ça marche ? On risque quoi ??

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On veut faire la grève des examens, on risque quoi ?

Avec la mobilisation contre la réforme Blanquer et la lutte contre la baisse des moyens, la question se pose de faire la grève des examens. L’administration et les chefs n’hésitent pas à faire peser la menace de sanctions et de réquisition sur les camarades qui voudraient se mobiliser en ne faisant pas passer les examens.

SUD éducation 80 se propose de faire un bilan :

En pratique ça veut dire quoi ?

Le droit de grève est constitutionnellement garanti mais s’exerce dans le cadre des lois et règlements qui l’encadre. Dans le contexte d’une grève, les fonctionnaires ou agents publics ou des salariés d’entreprises peuvent se voir réquisitionner sur ordre du Préfet qui prend un arrêté de réquisition.

En pratique c'est très compliqué pour le rectorat d'utiliser cette excuse car il devrait pouvoir prouver la necessité de la réquisition et obtenir un ordre de réquisition, ce qui n'est jamais arrivé à l'EN.

La seule conséquence c'est la perte d'1/30 de mon salaire par jour de grève.

Et donc si dans mon établissement on décide en A.G. de ne pas faire passer les examens ?

Si j’ai reçu une convocation et on nous met la pression : Rappeler la loi et indiquer que le droit de grève est un droit constitutionnel exercé légitimement. L’administration est impuissante.

Et la réquisition alors ? 

En pratique la réquisition est possible mais elle n’a jamais été utilisé dans l’éducation nationale. Pour qu’elle soit possible il faut une demande du préfet et un ordre du ministre. 

Donc si on me remet une réquisition :

D’abord vérifier qu’il s’agit bien d’une réquisition et pas d’une simple convocation.

Ensuite :
→Prendre sans délai contact avec le syndicat local et/ou la federation SUD éducation pour voir la suite à donner et la légalité de celle-ci.

SUD éducation sera présent avec les camarades qui décideront de se mettre en grève lors des examens que ce soit contre le reforme Blanquer ou pour protester contre le retrait des moyens dans leur établissement comme c’est le cas au Lycée Siegfried du Havre dont le personnel s’est prononcé le 14 mai à 84% pour refuser de faire passer les examens.

 

Le ministre de l’Intérieur est un menteur !

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Communiqué de Solidaires :

La manifestation parisienne du 1er mai a été une nouvelle fois l’occasion pour les « forces de l’ordre » de réprimer violemment ceux et celles venu-es réclamer une autre politique sociale, fiscale et écologique. Nous assurons l’ensemble des blessé-es de notre solidarité. La mise en scène pendant plusieurs jours sur la prétendue dangerosité de cette manifestation par les services de l’intérieur et le Ministre lui-même, relayés largement, ont tenté de décourager les manifestant-es. Cette manifestation a été un succès de participation portant des revendications justes et légitimes. Il s’agit ici de rétablir certaines vérités.

Lorsque que le ministre de l’Intérieur déclare que tout a été fait pour que les organisations syndicales puissent manifester sereinement, il ment ! Avant même le début de la manifestation, des militant-es de l’Union syndicale Solidaires, clairement identifié-es , ont été victimes d’insultes lors des « contrôles préventifs », se sont fait confisquer du matériel inoffensif (sérum physiologique, foulard ou même des gants), y compris lorsqu’ils/elles expliquaient qu’ils étaient chargé-es de la protection du cortège syndical.

Lorsque le ministre de l’intérieur déclare que les organisations syndicales n’ont pas été pris pour cibles par les « forces de l’ordre », il ment ! Notre cortège, clairement identifié, a été la cible de grenades de désencerclement et lacrymogènes ! Le carré de tête syndical unitaire, facilement reconnaissable, a aussi été victime de tirs ciblés de grenades lacrymogènes et même de jets de canon à eau, obligeant à exfiltrer notre porte-parole national tellement l’air était irrespirable.. alors que tout était calme aux alentours.

Lorsque le ministre de l’Intérieur essaie de faire diversion en parlant d’une « attaque de Blacks blocks conte la Pitié Salpêtrière, il ment ! Si des manifestant-es sont bien rentré-es dans l’hôpital, ce n’était évidemment pas pour l’attaquer, mais pour tenter d’échapper aux violentes charges policières, comme on pu le constater des personnels présent-es sur place.

Nous avons évidemment des témoignages et des vidéos qui montrent que les propos du ministre de l’intérieur sont des mensonges. Nous les avons à disposition de celles et ceux qui le souhaitent.

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