Une cheffaillonne prise la main dans l’urne…

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Notre histoire commence dans un collège de la Somme où il a toujours existé une liste d’union. Suite à la réforme de l’an dernier (et en particulier un C.A. qui s’était terminé par un départ précipité des chefaillons, avec porte qui claque et envolées lyriques), la direction décida de mener une grande offensive grâce à une seconde liste « qui n’est bien sûr pas celle de la direction ou de la CFDT » mais avec bien peu de professeurs


Le plus intéressant dans tout ça arriva le jour de l’élection. Un des membres de la liste syndicale se pointa au bureau de vote, déposa son bulletin dans l’urne. Il s’étonna alors que son nom soit absent de la liste d’émargement. La principale qui, par pur hasard, se trouvait à proximité, lui expliqua qu’elle avait appelé l’autre établissement où notre collègue effectue son complément de service ; et qu’il était inscrit là-bas.  Suite à quoi la cheffe se précipita pour ouvrir l’urne (oui oui, vous avez bien lu) et déchira le bulletin. Bien entendu, notre camarade n’était pas plus inscrit dans l’autre établissement et revint donc nous prévenir.
Suite à une expédition au bureau de vote, on obtint finalement qu’il puisse voter. Même si pour cela il fallut forcer la main de la hiérarchie et que SUD éducation dut avertir le cabinet du DASEN…


Le plus amusant fut l’ultime tentative de masquer ce fiasco autoritaire, en nous expliquant le vendredi soir que les P.V. n’existaient plus et que ce n’était pas utile de noter « l’incident ». Ce que nous avons finalement obtenu après une dernière entrevue, et un autre coup de fil au rectorat…


Vous l’avez compris, l’idée était de se débarrasser une fois pour toute des gêneurs en rayant d’un seul trait toute la liste.
Bilan de l’élection, la liste d’union reste majoritaire chez les enseignants, et les 3 syndicats conservent un siège. Comme dit la formule, il y a des victoires qui ont un arrière-gout de défaite chez les chefaillons.

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Désobéir aux APC : mobilisons-nous collectivement !

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Suite à la RIS organisée par SUD éducation le 19 octobre dernier, il est apparu qu'un certain nombre de collègues n'avaient pas mis en place les APC dans leur classe mais qu'ils/elles commençaient à se sentir bien seul-e-s. Et d'autant plus lorsque certain-e-s collègues signataires de la pétition du SNUIPP faisaient malgré tout leurs heures d'APC...

Pourtant, ce temps de travail n'est pas volé, il suffit de comptabiliser les 10 min de temps d'accueil imposé hors temps de travail aux instits le matin et le midi pour arriver à un total de 54h sur l'année scolaire...le quota des 36h d'APC est largement explosé !

SUD éducation apporte tout son soutien aux collègues qui désobéissent. Ne restez pas isolé-e-s, rapprochez-vous de celles et ceux qui désobéissent dans d'autres écoles et contactez-nous !

Afin de répondre à l'isolement des collègues désobéisseurs/euses, d'élargir le mouvement et de faire entendre nos revendications sur la réduction du temps de travail, SUD éducation Somme appelle à la constitution d'une intersyndicale sur le sujet dès la rentrée.

 

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Les 19 et 20 octobre, soutenons les camarades inculpé-e-s !

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Contre la répression policière et judiciaire du mouvement social : solidarité et convergence des luttes !

Le 19 octobre débutera à Amiens le procès en appel des 8 camarades de Goodyear, condamnés en première instance à 24 mois de prison, dont 9 mois fermes pour avoir défendu leur emploi. Des camarades de toute la France seront présent-e-s à Amiens pour les soutenir.

La réussite de cette mobilisation nationale est essentielle. En effet, dans un contexte d’état d’urgence prolongé, l’heure est à la criminalisation du mouvement social et les 19 et 20 octobre seront l’occasion de le dénoncer avec force, alors qu’un camarade de SUD santé sociaux vient encore de perdre l’usage d’un œil à Paris, lors de la manifestation du 15 septembre dernier.

Une heure qui nous semble déjà bien longue sur Amiens : après les procès des 9 de la Confédération paysanne et des 8 de Goodyear, ce sont actuellement 16 de nos camarades – dont de nombreux jeunes militant-e-s – qui ont été condamné-e-s à des peines sans proportion avec la réalité des faits : des peines de prison, dont une peine de prison ferme ont été prononcées et des dommages et intérêts aux montants pharaoniques sont réclamées.

Nous sommes encore sous le choc du dernier jugement en date, le 27 septembre : 5 militants (chômeurs, syndicalistes, étudiants, lycéens) ont été condamnés à payer solidairement 87 000 € à la Mairie d’Amiens, à la SNCF et à un patron d’hôtel, Le Carlton, pour un feu de pneus et l’occupation des voies le 26 mai 2016, journée de mobilisation intersyndicale contre la loi travail.

Alors que des centaines de milliers de travailleur-se-s, étudiant-e-s, lycéen.ne.s, chômeur-se-s, précaires, retraité-e-s, se mobilisent contre le projet de loi Travail depuis plusieurs mois, que 74 % des français-e-s – tous sondages confondus – rejettent toujours cette réforme, et que le gouvernement n’a pas trouvé de majorité à l’Assemblée nationale sur ce projet, les seules réponses de ce dernier se résument en trois mots : 49.3, intimidation et répression.

Ainsi, nous, citoyen-ne-s, militant-e-s, organisations politiques, syndicales, associatives et citoyennes rassemblé-e-s en Comité de soutien interluttes, appelons à rester solidaires avec tous et toutes nos camarades. Pour chacun-e, contextes, raisons et modes d’actions diffèrent, mais leurs situations convergent : répression policière d’abord, judiciaire ensuite. Nous ne pouvons tolérer cette logique d’intimidation qui vise à discipliner le corps social en lutte.
Le gouvernement et son entêtement sont les seuls responsables des situations actuelles. L’État et le MEDEF attaquent nos droits et enterrent nos avenirs : ce sont eux les casseurs !

 

Brève GRETA : la fin des haricots

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Le 3 octobre dernier se tenait un groupe de travail sur les GRETA au rectorat auquel n'ont participé que trois syndicats, dont SUD éducation.

Il y a deux ans, le ministère a imposé une refonte des GRETA en Picardie, ce qui a conduit à la disparition du GRETA BTP. On était passé de 10 GRETA à 9 depuis l'an dernier. Les conséquences ont été le déplacement des personnels et même un licenciement.

Maintenant, avec la nouvelle région,  la rectrice demande une nouvelle refonte ! Il faut encore réduire le nombre de GRETA : le Rectorat doit faire des propositions ; il restera entre 1 et 8 GRETA (admirons la précision de la fourchette). Il y en aura 2, 3, 4 ou 6.

Pourquoi cette nouvelle demande ? Pour faire des économies ! Car on a expliqué, il y a peu, que la carte des 9 GRETA était une super idée mais qu'aujourd'huii, “il y a des failles” !

De plus plus, Lille lorgne sur certains GRETA. Le rectorat d'Amiens désire regrouper les GRETA pour “grossir le chiffre d'affaire”. Dans les déserts économiques de la région, les formations demandées par les entreprises attirent trop peu de candidats.

Enfin, la collaboration entre Lille et Amiens est officiellement harmonieuse mais on sent une rivalité et les critiques sur les méthodes de travail ont fusé.

 

Il est clair que seule une logique comptable et une rationnalité économique aberrante mènent ces “réformes”. Elles conduisent à l’appauvrissement de l’offre de formation et à des suppressions d’emplois pour les personnels. Pour ceux qui restent, les conditions de travail seront encore amenées à se dégrader.

Réforme de l'évaluation : imposons des alternatives au management !

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SUD éducation se bat pour la suppression du système actuel d’évaluation basé sur l’inspection-notation. Mais celui que projette le ministère pour le remplacer, basé sur l’instrumentalisation managériale de l’autoévaluation et l’entretien professionnel, est encore pire.

La grille d’évaluation définit neuf compétences générales qui relèvent en partie de dimensions comportementales. D’après le projet, dans le second degré, des compétences pédagogiques seront évaluées par le/la chef-fe d’établissement, qui produira en plus en dix lignes une évaluation du niveau des enseignant-e-s.

Les quatre « rendez-vous de carrière » commenceront tous par une inspection en classe, suivie d’un entretien avec l’inspecteur/trice à partir du bilan professionnel rédigé par l’enseignant-e. Cette autoévaluation pathogène ne peut être qu’un exercice hypocrite de soumission aux attendus institutionnels.

L’évaluation pourra déboucher sur une accélération de carrière… ou pas. Seuls 30% des enseignant-e-s pourraient bénéficier de cette accélération, 70% restant sur le carreau. La date de l’accès à la hors classe et l’accès ou non à la classe exceptionnelle dépendront ainsi de ces évaluations. La mise en place d’une « classe exceptionnelle » vient élargir encore l’écart de rémunération entre un-e débutant-e et un-e enseignant-e « méritant-e » en fin de carrière.

SUD éducation appelle les personnels à organiser la mobilisation pour s’opposer à toute transformation managériale de l’évaluation des personnels, imposer une évaluation purement formative et coopérative complètement déconnectée de l’évolution des carrières et des rémunérations, imposer la réduction du temps de service des enseignant-e-s devant élèves pour permettre la concertation des équipes et les échanges pédagogiques entre collègues.

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