Rentrée 2019, les suppressions de postes continuent !

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Le ministère a communiqué au Comité technique ministériel du 19 décembre la répartition des créations de postes à la rentrée 2019.

Pour le premier degré, dans 13 académies sur 31 il n’y a aucune création de postes alors que toutes vont devoir dédoubler des classes de CE1.

Cette inégalité est d’autant plus forte que des académies comme Lille et Marseille se retrouvent avec très peu de nouveaux postes alors que d’autres académies sont très favorisées comme Paris qui perd des élèves et se retrouve pourtant avec 40 nouveaux postes.
En tout, plusieurs centaines de postes vont manquer à la rentrée prochaine. Le ministre compte sans doute puiser à nouveau dans les maîtres.sse.s + restant.e.s.
Pourtant, le ministère promet, à qui veut l’entendre, que partout les taux d’encadrement s’amélioreront. Une belle amélioration, avec des classes surchargées en dehors des classes dédoublées en CP et Ce1 Rep. sans oublier les postes Rased et les remplaçant.e.s à recréer !

Dans le second degré, le ministre joue à l’enfumage.

Au lieu de présenter les créations ou suppressions de postes, le ministère a présenté des “moyens annoncés” incluant des heures supplémentaires pour camoufler les suppressions massives de postes. Une première qui empêche de connaître la réalité jusqu’à l’arrivée des dotations horaires des établissements.
Sous prétexte de renforcer le pouvoir d’achat des professeur.e.s, le ministre mise sur sa volonté de doubler les heures supplémentaires obligatoires pour que ce qu’il appelle les « moyens annoncés » correspondent à des équivalents temps pleins. En fait, ces heures supplémentaires ne remplaceront pas des enseignant.e.s qui ne peuvent être à deux postes à la fois. Ces milliers de faux postes vont rendre les emplois du temps encore plus invivables, aggravant les conditions de travail déjà malmenées.
Et comme pour le premier degré, ce sont les mêmes académies qui seront les plus maltraitées.

SUD éducation revendique :

  • Le maintien de tous les postes dans l’éducation nationale et un budget à la hauteur des besoins ;
  • Le maintien d’un réel service public national de l’éducation, contre les inégalités scolaires sur le territoire ;
  • Une réduction des effectifs par classe et la mise en place d’un dédoublement systématique par un cadrage national ;
  • L’abrogation de la réforme du lycée et du bac ;
  • Des établissements polytechniques avec un enseignement qui garantisse à tou.te.s les élèves l’appropriation de tous les types de savoirs – qu’ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques – reposant sur des pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices.

Il faut augmenter nos salaires !

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L’État est le premier employeur de salarié-e-s précaires. Dans l’Éducation nationale, on ne compte plus les contrats à durée déterminée : assistant-e d’éducation, enseignant-e contractuel-le, personnels administratifs dans les établissements et les DSDEN ou rectorats, accompagnant-e d’élèves en situation de handicap, vacataires à l’université, agent-e-s de laboratoire… la liste est longue.

Tous les personnels qui sont soumis à ces contrats de travail partagent un point commun : leur rémunération est bien plus faible que celle de leurs collègues titulaires, alors qu’ils et elles effectuent des missions indispensables au bon fonctionnement du service public.

Bien souvent, leur rémunération, du fait de la faiblesse de leur salaire horaire ou de temps partiels subis, n’atteint même pas l’équivalent du SMIC.

Le mouvement des gilets jaunes a projeté sur le devant de la scène la question salariale. Le Président a été contraint de demander aux patrons de verser une prime de fin d’année aux salarié-e-s de leur entreprise.

Et pourtant, l’État-patron, notre employeur, n’est même pas capable de s’appliquer ses propres consignes, puisqu’il n’annonce aucune mesure d’augmentation de salaire des personnels, en particulier des plus précaires, et que les salaires n’augmentent plus dans la fonction publique depuis des années.

Dans plusieurs académies, des personnels s’organisent pour exiger une prime de fin d’année de la part du ministère.

SUD éducation soutient ces initiatives qui visent à arracher des augmentations de salaires à l’employeur.

SUD éducation revendique :

– l’alignement de la rémunération des personnels non-titulaires sur celle des titulaires, ce qui inclut par exemple le bénéfice de la prime REP/REP+ à tou-te-s les AED, AP, AESH ;

– une augmentation générale des salaires, et l’intégration des primes au salaire, pour forcer l’employeur à cotiser pour nos retraites, notre sécurité sociale, le chômage ;

– un salaire minimum à 1700€ nets ;

– la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tous les personnels précaires.

Journal n°160

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Le journal n°160 est paru ! Pour y accéder, cliquez sur la Une…

Au sommaire ce mois-ci :

-  Violences sur élèves au lycée professionnel de Montaigne : Première victoire de Sud Education.

- Projet de loi pour une école de la défiance !

- Hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers à la fac : une mesure bourgeoise contre l'éducation

- Solidaires 80 et les Gilets Jaunes

 

Violences sur élèves au lycée Montaigne : Première victoire de SUD éducation !

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Le Rectorat vient d’annoncer la suspension de 3 professeurs : les élèves vont pouvoir retourner en classe !

Après des semaines d’omerta, il a fallu la médiatisation de l’affaire pour que les premières mesures tombent enfin, laissant espérer un début de retour à la normale pour les élèves et les personnels. Depuis le 5 décembre dernier, les élèves avaient officiellement demandé à l’administration de ne plus aller en cours avec les professeurs incriminés. Cela représente plusieurs dizaines d’heures de cours perdues pour eux, alors qu’ils passent leur Bac en juin.

 

Pour SUD éducation, cette situation est une illustration du mépris de l’administration vis-à-vis des élèves des classes populaires. L’année dernière, ils se sont mobilisés pour de meilleures conditions d’enseignement. La réponse a été l’envoi immédiat de la police. Cette année, alors qu’ils sont humiliés et violentés, l’administration met des mois à réagir.

L’administration doit désormais prendre ses responsabilités : elle doit prendre en charge la souffrance que son inaction a générée : elle doit reconnaître l’imputabilité au service des arrêts-maladie des personnels qui ont dénoncé ces violences, et les protéger. En matière de santé et sécurité au travail, l’Éducation nationale est soumise à une obligation de résultat. Il est temps qu’elle s’en donne les moyens !

SUD éducation 80 revendique :

  • La reconnaissance en accident de service des personnels qui ont dénoncé les faits ;
  • Le bénéfice de la protection fonctionnelle pour ces agents ;
  • Une enquête immédiate du CHSCT, dont les représentants ne sont toujours pas venus dans l’établissement mener leur enquête, indépendante de celle menée par l’administration ;
  • Des créations de postes à hauteur des besoins dans la médecine de prévention (aujourd’hui : un médecin pour 20 000 agents) ;
  • la création de CHSCT d’établissement et de circonscription pour les école et pas seulement au niveau départemental et académique.

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