En marche arrière ? Riposte sociale !
Rédigé par SUD Education 80 -Le soir du second tour, des amiénois-es se sont réuni-e-s pour une fausse manif de droite devant le bar où se réunissaient les supporters de Macron.
Le soir du second tour, des amiénois-es se sont réuni-e-s pour une fausse manif de droite devant le bar où se réunissaient les supporters de Macron.
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Dans la continuité de la lutte quotidienne qu’elle mène depuis des années contre l’extrême droite, Solidaires réaffirme que pas une voix ne doit aller au FN. Ce parti base sa politique sur la « préférence nationale », le racisme et le repli nationaliste, incompatibles avec nos valeurs.
Marine Le Pen se présente comme la candidate « antisystème », en défense du « peuple » et des « laissés pour-compte » de la crise, mais le projet politique qu’elle incarne est avant tout celui d’un nationalisme exacerbé qui ne remet en cause ni le capitalisme, ni le libéralisme qui alimentent depuis des années les inégalités et la précarité.
L’alternative n’est pas la continuité avec les politiques des précédents gouvernements qui ont conduit à l’exaspération sociale et au renforcement de l’extrême droite : remises en cause du droit du travail avec le passage en force de la « loi Travail », attaques contre la protection sociale et les services publics, poursuite des politiques européennes d’austérité et de libre échange, etc.
Nos revendications restent entières et nous sommes dans la lutte aux côtés des travailleuses et travailleurs quel que soit le gouvernement. C’est la valeur de notre indépendance par rapport aux partis politiques et aux pouvoirs. C’est le sens aussi de notre engagement dans la campagne « nos droits contre leurs privilèges » où, avec d’autres mouvements sociaux, nous voulons construire une société plus juste, égalitaire, débarrassée des oppressions et des discriminations et respectueuse de la planète.
Quand nous luttons pour l’égalité des droits et au côté des sans-papiers et demandeur-ses d’asile, contre l’injustice, pour la sécurité et la santé au travail, pour une amélioration concrète de nos droits et une meilleure répartition des richesses, nous luttons réellement contre la montée du fascisme et l’instrumentalisation de la misère sociale. Et c’est cela que nous allons continuer.
C’est tout le sens de notre appel à faire du 1er mai un moment fort de rassemblements et de manifestation.
Aux côtés d'Amnesty, de la LDH, de RESF, de la Cimade, de la Boîte sans Projet, SUD éducation 80 était signataire de l'appel à manifester mercredi 15 mars pour la justice en Syrie.
Depuis six ans maintenant, la Syrie est bien devenue, selon l’expression du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU, une « chambre de torture » à l’échelle du pays.
La révolution avait commencé par des manifestations de masse pacifiques, les syriens voulaient la liberté et la fin de la tyrannie; mais le régime a répondu par une répression d'une violence extrême, précipitant le pays dans le chaos.
Écartelée entre un dictateur sanguinaire prêt à sacrifier tout son peuple pour conserver le pouvoir et des fous de Dieu qui prospèrent sur la haine de tout ce qui ne leur ressemble pas, la population est au supplice.
La Syrie n’est pas en « crise ». Il s’y livre le pire des conflits, une guerre civile. Chaque jour dans ce pays des crimes de masse se perpètuent.
Les responsables de ces viols et de ces assassinats de masse seront comptables devant les peuples de la planète de leurs agissements. Exigeons du gouvernement français qu’il donne les moyens à la justice internationale de remplir ses missions.
Le site d'Amnesty : https://www.amnesty.fr/pays/syrie
Au Nord de la Syrie, les femmes et les hommes ont conquis les armes à la main leur liberté face à l’État Turc, à l’armée du clan Al-Assad, et aux djihadistes de Daesh.
Ce mélange des peuples Kurdes, Arabes, Assyrien, Chaldéen, Turkmène, Tchétchène construit ce qu’il appelle l’autonomie démocratique. Le Rojava s’est doté d’un contrat social, qui proclame la liberté d’expression, le droit à la santé, à la sécurité, à l’éducation.
Au milieu d’une guerre, le Rojava se paie le luxe de proclamer l’égalité des sexes, et d’organiser la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Il faut dire qu’elles sont armées et qu’elles ont intégré les forces d’auto-défense. Ça aide les hommes à comprendre.
Au Rojava, où tout est à reconstruire, on discute politique. On rebâtit les maisons détruites, et on construit un monde meilleur où l’on fait en sorte que l’économie soit au service des populations, et non l’inverse. On y évoque la construction d’une région libre du centralisme, du militarisme, des interventions du religieux dans la sphère publique.
Au milieu de l’horreur d’une guerre sans nom dont les premières victimes sont les femmes, les enfants des deux sexes, et la population civile en général, la lueur d’espoir du Rojava est menacée.
Ne la laissons pas s’éteindre, exigeons que le gouvernement français reconnaisse la légitime aspiration des peuples du Rojava à disposer enfin d’eux-mêmes comme ils l’entendent au sein d’une région dont ils ont défini par eux-mêmes l’organisation démocratique !
Le livre de Pierre Bance aux éditions Noir et Rouge.